samedi 22 novembre 2014

DAY 79

Hier soir, la magie de Londres a de nouveau opéré.

Je marchais dans les rues illuminées par les décorations de Noël, embaumées par le parfum de décembre (il est bientôt là.)

Pas de projets, mains dans les poches, je m'imprégnais de l'ambiance, saisissais une parole par-ci, par-là,  et sentais en moi cette fervente détermination et envie d'aimer le monde comme il est – et j'y suis parvenue. 

Sourire dans les rues de Londres.

Mais la véritable histoire commence ici, lorsque j'aperçus une haute terrasse boisée orangée illuminée. "Royal Opera House". Le genre d'endroit où j'aime être. J'ai songé très fort à quel point pouvoir assister  à l'instant même à un spectacle dans cette salle serait une chance extraordinaire et rendrait le soir encore plus réussi. Je me suis dit qu'aujourd'hui était un jour d'exploration et je suis entrée dans le vestibule, juste pour "sentir" l'endroit. 

Et c'est alors que

Je croise cette élégante jeune femme, tirant une valise, qui m'accoste "Are you free?". J'ai d'abord mal compris et pensé qu'il s'agissait d'un statut clientesque propre au public de cet opéra. Réalisant mon erreur, j'ai balbutié que oui je l'étais. C'est alors qu'elle m'a tendu son billet "There is a ballet, go as fast as you can." 

C'est ainsi que j'ai assisté au ballet "Don Quichotte", moi qui n'en avais jamais vu et en
rêvais. La Royal Opera House était un parfait endroit pour commencer, si vous voulez mon avis.





vendredi 14 novembre 2014

DAY 71

Les lieux se déviergisent au fur et à mesure que l'on commence à habiter la ville. 

On a déjà quelques souvenirs et quelques habitudes, ce café où le patron nous lance un "hey girls" tous les mardis matins, accompagné d'un chocolat chaud, une "recette un peu différente de la dernière fois". 

On est finalement entrés dans l'établissement Ellie's café, qui se trouve être le repaire des travailleurs, venus se remplir le ventre d' "english breakfast", après une dure journée de travail. Ni la mauvaise humeur de la serveuse ni les faux vinyles jaunis accrochés au mur ne semblent les perturber.

On a pris ce bus pour cowriter chez notre amie du soleil, un mercredi matin. Grande maison anglaise, remplie d'étudiantes, bougies allumées, on a mangé le peu de tortellinis qu'il y avait.









vendredi 7 novembre 2014

DAY 64

Ces temps-ci, pas tellement vu autre chose que le trajet home-school.

Je dis bien "home" et non "house", j'aime cette nuance anglaise, le mot m'évoque aussitôt une couverture, un teddy bear, un bon livre, un porte-manteau, des chaussures bien rangées. 

Parcouru un peu le centre, mais finalement il s'est révélé être le lieu d'un suicide estomatique, mon amie belge et moi-même souhaitant fêter la fin de son essay par une orgie glacière. 

Point de vue artistique, le songwriting apparaît comme être le domaine le plus vertigineux que l'on puisse trouver. On peut creuser dans tous les coins, il faut choisir lequel parfois. Je peux décider soudain de développer l'écriture des paroles, et c'est un travail de plusieurs semaines, mois et qui ne finit jamais. De même avec les instruments, l'enregistrement, le mixage, la présence scénique... L'ennui ne me guette pas. Mais les choses prennent du temps, et l'impatience est l'un de mes plus grands défauts.

Passé de lumineux instants avec cette amie venue d'un pays solaire, qui possède cette sagesse et ce calme que j'assimile dans mon imagination à ceux d'un grand sachem.

Le froid de l'hiver arrive, mais c'est la première année où je suis prête à l'accueillir.