samedi 5 septembre 2015

DAY 1 (2cd part)

------------------ Deuxième Partie ----------------------

De retour à Londres, avec un moi qui se précise.

Ai compris qu'il n'y a pas vraiment d'endroit où il est juste d'être, il faut simplement trouver sa place où qu'elle soit.

2ème année d'expérience, démarrant avec quelques aveux faits à moi-même concernant mes envies futures. On s'en occupera plus tard.

En attendant, parlons de mes nouveaux voisins. 

Il y a l'italien, la trentaine, qui est venu vivre à Londres en quête d'une vie meilleure, saisissant l'opportunité que lui offrait la grande compagnie de restauration dans laquelle il travaillait. Le genre de personne qui lorsqu'il dit "Je fumerai dans la salle de bain, ok?" (comprendre: "et tu vivras avec mes cendres en permanence") n'attend pas d'autre réponse que "oui bien sûr." (et cela ne viendrait à personne l'idée de le contrarier.) Il propose à qui veut ses pâtes, ses céréales, sa nourriture quelle qu'elle soit, avec son grand sourire, plissant ses yeux bleus turquoises.

Il y a ce français, enfant d'une famille ouvrière, étudiant les finances, qui lit Steinbeck à côté de notre entrée. La vie londonienne lui va bien, me dit-il, avant de me dresser un portrait de tous les locataires. Il a une affection particulière pour l'italien, qu'il ne quitte pas d'une semelle. Ce sont sur ces deux personnages que vous tomberez si vous débarquez dans la cour de Gladstone Mews. Une bière, une cigarette à la main, shootant dans un ballon de foot (qu'ils doivent parfois aller récupérer dans la cour du restaurant indien), ils parlent d'aventures londoniennes et nocturnes, et leur rire retentit jusqu'à mes fenêtres.

Il y a ce gars, qui porte le même nom qu'un chanteur anglais connu pour ses lunettes bariolées et ses amours, qui habite avec sa femme dans la petite chambre en face de moi. Appelé communément "la star de Gladstone Mews". Ce sobriquet lui est dû au penchant qu'il a pour les jolies filles sur écran, qu'il mate dès que sa douce épouse est partie travailler. Il est une des raisons pour laquelle je prends soin de fermer mes stores lorsque je m'habille.

Il y a ces deux suédoises qui sont venues travailler dans des bars à Londres après leur gymnase. Une d'entre elles suit des cours à distance à l'uni, en droit humain.

Moi si vous me cherchez je suis dans la petite chambre tout en haut, à côté de la salle de bain. J'ai pris quelques talismans, beaucoup de lecture, et je continue mon aventure.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire