On a tellement joué aux grands, on a enfilé les chaussures de papa, on s'est assises au bureau de maman, mais, au final, on aurait bien aimé que cela reste un jeu.
London Heure
dimanche 10 avril 2016
dimanche 15 novembre 2015
DAY 72
"The only thing that we can do to fight is to go on living and loving"
#againstviolence
#fightviolence
mardi 3 novembre 2015
DAY 60
Aujourd'hui j'ai une petite heure à attendre devant moi et j'ai décidé de ne rien faire de précis.
De prendre ce temps pour laisser mon esprit rêvasser, sans surveillance. De réunir un peu de linge au hasard pour une future lessive. De lire un paragraphe d'un livre d'adolescent. D'écouter Salad Days de Mac Demarco. De régler mon téléphone sur mode avion pour me rendre compte de la présence de ma chambre et des objets qui m'entourent. De me laver les dents parce que je ne l'ai pas fait assez souvent ces derniers temps. D'apprécier les feuilles immobiles de l'arbre devant ma fenêtre. De m'allonger sur les draps bleus de mon lit.
Rien de précis.
vendredi 23 octobre 2015
DAY 49
--------This is your song (extract)------
But we know, there is somewhere
A place, a room, a landscape
Where I will hold
I will hold your hand
Thank you for these days spent with you my love
dimanche 4 octobre 2015
DAY 30
Après 50 minutes de bus nous y étions. Il fallait simplement tourner après le Domino Pizza et trouver le fameux bloc de maisons résidentiels, windsor court, quelque chose comme ça, ma mémoire me fait défaut. Mais c'est alors que l'appartement 3, censé être animé de rires & de tintements de verres, nous parut plus mort que jamais. Je regardai ma colloc avec stupeur, qui sembla aussi étonnée que moi. Après plusieurs coups de sonnettes sauvages (dans le style youhouonestlabandesdidiots), il fallut se rendre à l'évidence: il n'y avait personne. Mais comment était-ce possible? Nos hôtes fantômes (du moins à ce moment-là) n'avaient pas ce genre d'habitude.
Sans téléphone, difficile de savoir que faire. C'est alors qu'une petite paire de lunettes brilla à la fenêtre du numéro 1. Une voisine se demandait qui faisait tout ce boucan.
Ne comprenant pas le nom que nous vociférions, elle descendit. Finalement, elle poussa même jusqu'à nous ouvrir la porte de l'immeuble pour que nous puissions directement accéder à la porte de nos chers amis. Dans l'escalier, elle prit le soin de se renseigner sur ces deux ébouriffées qui la dérangeaient un soir de weekend. Lorsque nous expliquâmes la raison de notre venue elle s'exclama "Faire la fête un jour de sabbat? Quelle idée!".
La fête ne s'est jamais faite ce jour-là chez nos amis, la raison étant un malentendu profond, et un mauvais sens géographique.
Au moins, cette brave femme que nous avions pris pour leur voisine "aura fait sa bonne action de l'année" comme elle nous l'a précisé.
samedi 26 septembre 2015
DAY 22
Une vie de maison qui s'installe, des rires et des chansons absurdes dans une minuscule cuisine pourtant partagée par six personnes, qui sent bon le pesto fait maison.
Mon agenda ressemble à celui d'un ministre pour mon plus grand plaisir; ne rien faire est amusant au début, mortel plus le temps passe. Parfois on manque de courage pour se pousser, avancer contre la tempête, mais vient toujours le temps où finalement les projets, les idées et les challenges fleurissent. De nouvelles compositions prévues, de nouvelles rencontres musicales stimulantes, mais gardons quand même le sens des plaisirs faciles; le parfum agréable de mon produit de douche, l'absence de wifi à la maison "m'obligeant" à aller boire des cafés, un bon fromage, une soirée sans sens, un bon livre, des nouvelles pantoufles.
mercredi 16 septembre 2015
DAY 12
--- A week in Cornwall ---
Et soudain je suis redevenue une enfant.
J'ai vu la feuille tomber de l'arbre et se transformer en petit navire au moment où elle touchait l'eau de la rivière.
J'ai retrouvé l'excitation et la curiosité de toucher à des goûts nouveaux.
J'ai apprécié chaque bouchée d'un voyage sur des routes inégales, entourées par les branches d'arbres centenaires.
J'ai pataugé dans l'eau, la boue, sans penser à la propreté de mon jean, enjambé des barrières, sauté sur des rochers, porté le même grand pull familier pendant des jours.
J'ai eu envie de cueillir des fleurs, de m'agenouiller à côté des escargots, de contempler un papillon pendant des heures, de compter les cailloux.
J'ai parfois dû m'occuper de soucis d'adultes, faire face à de l'incompréhension et de la déception, comme si le monde extérieur voulait me rappeler son existence de temps à autre.
J'ai dû affirmer l'enfant qui courait en moi et qui n'a jamais eu tort.
J'ai dû jouer l'étonnement, la découverte, l'inquiétude, la contemplation.
J'ai vu la feuille tomber de l'arbre et se transformer en petit navire au moment où elle touchait l'eau de la rivière.
J'ai retrouvé l'excitation et la curiosité de toucher à des goûts nouveaux.
J'ai apprécié chaque bouchée d'un voyage sur des routes inégales, entourées par les branches d'arbres centenaires.
J'ai pataugé dans l'eau, la boue, sans penser à la propreté de mon jean, enjambé des barrières, sauté sur des rochers, porté le même grand pull familier pendant des jours.
J'ai eu envie de cueillir des fleurs, de m'agenouiller à côté des escargots, de contempler un papillon pendant des heures, de compter les cailloux.
J'ai parfois dû m'occuper de soucis d'adultes, faire face à de l'incompréhension et de la déception, comme si le monde extérieur voulait me rappeler son existence de temps à autre.
J'ai dû affirmer l'enfant qui courait en moi et qui n'a jamais eu tort.
J'ai dû jouer l'étonnement, la découverte, l'inquiétude, la contemplation.
J'ai participé à ce projet qu'est notre film, un film qui se mariera avec une de mes chansons, fruit d'une collaboration d'artistes mais avant tout d'une amitié bien réelle.
Merci à Laura & à Daniel.
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